Spectacle

Orchestre Philharmonique de Freiburg, DJ Set et Qi Gong

Soirée Union Libre


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S. Rachmaninov
Concerto pour piano n°2
E. W. Korngold
Symphonie en fa dièse M

Aurélia Shimkus, souffrante, est remplacée par Nikolaï Demidenko

Le dernier souffle du romantisme viennois répond à un concerto pour piano qui en a ouvert la voie : une musique fiévreuse, mouvementée, mélodique à souhait et techniquement impressionnante. Du grand répertoire interprété par un orchestre allemand de plus de cent musiciens, dirigé par un chef français, pour une écoute voluptueuse et irrésistible.

Caveau - 19h
Avant-propos par Camille Lienhard musicologue

La création visuelle de la symphonie en fa dièse majeur offre un voyage inspiré de la vie de son compositeur E. W. Korngold, autrichien naturalisé américain, dernier souffle du romantisme viennois, reconnu et honoré aux Etats-Unis pour ses musiques de films. Les images nous transportent donc par delà l'océan, entre l'Europe et l'Amérique, et plus particulièrement à Vienne et à Hollywood. Par des associations proches de celles du rêve, on plonge visuellement dans l'univers de Korngold, comme dans les méandres de la mémoire. On découvre les ruelles obscures et les architectures flamboyantes de Vienne, Hollywood où brille le cinéma américain à son apogée, puis l'océan, par la résurgence de tableaux de Gustav Klimt comme engloutis par les eaux, et enfin les statues qui ornent la ville de Vienne, souvent issues de la mythologie, semblant porter tantôt du bout de leurs bras, tantôt avec douceur et un souffle léger, le poids de tous les espoirs mis dans la réalisation de cette œuvre musicale. Avec ces apparitions visuelles colorées, douces ou sombres, parfois presque inquiétantes, le rêve glisse vers l'étrange. En écho à la destinée de E. W. Korngold - lui qui voulait signer par cette symphonie son grand retour en Europe, mais n'obtint pas le succès attendu de son vivant – ces images nous amènent quelque part entre deux mondes.
Claire Willemann