« Imaginez… Niché au pied des Vosges, un havre de paix, un jardin … Le château de la Neuenbourg, au XIXe siècle se révèle un haut-lieu de la botanique. Son propriétaire, Henry Schlumberger y rassemble avec poésie des plantes exotiques venues du bout du monde. Toute une histoire… Les savants étudient les végétaux, les rassemblent dans leurs herbiers, les dessinent à l’aquarelle sur des planches botaniques. Les passionnés, comme Henry Schlumberger, propriétaire du château de la Neuenbourg, ornent leur parc d’arbres improbables : celui venu de Virginie, qui offre des fleurs de tulipe au printemps, ou cet arbre qu’on prétend colossal, provenant des terres reculées d’Amérique du Nord… le séquoia géant. De magnifiques serres, de fer et de verre abritent de somptueuses collections botaniques. On y tient salon, au milieu des plantes rares d’Asie, d’Amérique, d’Australie… les pensées voyagent et s’évadent… Pour admirer de nouvelles esthétiques, s’enivrer de nouvelles odeurs, caresser de nouvelles textures, des horticulteurs s’adonnent aux premières hybridations végétales. Certains donnent naissance à des fleurs de camélias dotées de deux à trois fois plus de pétales, des rosiers avec moins d’épines et qui fleurissent deux fois… Certaines sont restées au stade de l’utopie : après tout pourquoi ne pas espérer un camélia à odeur de rose ? Une fritillaire à pied de poulpe ? »